L’apprentissage peut être formel, informel ou se situer entre les deux. L’apprentissage formel est planifié et comprend souvent un programme d’études et des tests. L’apprentissage informel est généralement spontané et naît d’expériences puisées dans la vie réelle. À Clonlara, nous pensons que les élèves peuvent bénéficier d’une combinaison personnalisée des deux !
Dans cet article, Csilla, une maman de Clonlara, nous fait part de ses réflexions sur la question et partage le cheminement de sa famille à la recherche de son propre équilibre. Csilla détaille la création de cartes récapitulatives joliment illustrées, conçues comme un outil qui apporte de la joie dans l’apprentissage et rend visibles les expériences informelles.
L’apprentissage oscille toujours entre formel et informel, ce qui signifie que certaines parties sont plus structurées tandis que d’autres sont plus naturelles. Lorsque, en tant que parents, nous souhaitons embrasser le parcours d’apprentissage de nos enfants, il est plus simple de se concentrer uniquement sur l’aspect formel parce qu’il est plus concret et paraît plus facile à encadrer. Il peut nous donner un sentiment de sécurité parce qu’il est logique, planifié et tangible.
Mais, est-ce la meilleure façon de procéder ?
L’exemple 70-20-10
J’ai relu récemment un ancien article sur l’apprentissage et le développement (Lombardo & Eichinger, 1996) dans lequel il est écrit que des chercheurs ont demandé à 200 employés comment ils apprenaient. L’enquête a révélé qu’environ 70 % de l’apprentissage se faisait de manière informelle, par l’expérience, 20 % par des échanges interpersonnels et seulement 10 % par des cours et des formations concrètes. Les pourcentages exacts font actuellement l’objet de débats et je reste persuadée qu’il n’existe pas de formule infaillible qui fonctionne dans toutes les situations ; mais ce modèle 70-20-10 m’amène à penser que nous devons vraiment prendre en compte l’ensemble du spectre de l’apprentissage si nous voulons soutenir nos enfants de la meilleure façon possible. Nous ne devons pas jouer la carte de la sécurité et négliger 90 % de leur apprentissage potentiel.
Trouver le juste équilibre entre les apprentissages formels et informels
J’ai trois enfants âgés de 8 à 12 ans. L’apprentissage est véritablement présent à chaque instant de notre vie quotidienne. Dans ma famille, nous sommes tous curieux, des apprenants tout au long de la vie. Nous voyageons, nous explorons, nous lisons beaucoup et nous avons des conversations étonnantes sur des sujets intéressants aux moments les plus inattendus de la journée.
Comme structure formelle, nous utilisons la méthode de Clonlara : la Spirale de l’apprentissage (FCL – Full Circle Learning). Cet outil ne se concentre pas uniquement sur le contenu ; il place l’enfant et l’ensemble de son processus d’apprentissage au cœur de la démarche. Oui, nous avons des projets formels pour chacun de nos enfants et ils sont notés. Mais, ce cadre me permet aussi d’aider mes enfants à prendre conscience de leur processus d’apprentissage, formel ou informel.
Les excursions, les conversations approfondies à table, la collection de pierres dans la poche du plus jeune, le fait de cuisiner ensemble, tout cela peut être considéré comme de l’apprentissage.
Pourtant, au début, donner un sens à ces activités avec mes enfants n’a pas été aussi facile pour moi que vous pourriez le penser.
Honnêtement, les expériences d’apprentissage informel telles que l’écoute d’une chanson peuvent sembler très fragiles. C’est merveilleux de constater qu’une mélodie a vraiment ému votre enfant. Mais, il arrive parfois que la tentation de saisir ce moment et de l’inclure volontairement dans son programme scolaire, pulvérise instantanément toute cette magie.
Quand votre enfant trouve une belle plume dans la forêt, il voudra peut-être savoir à qui elle a appartenu, mais il roulera parfois des yeux si vous commencez à en parler au lieu de le laisser jouer avec.
Je dirais que la tâche la plus difficile du parent est de percevoir quand nous pouvons entamer une conversation significative sur une expérience avec les enfants, et quand il est préférable de prendre du recul, d’être simplement présent et d’oublier la métacognition. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons toujours être authentiques et que notre attachement à nos enfants nous soutiendra toujours dans la pratique de ce processus.
Des outils pour rendre l’apprentissage visible
Les étapes Résumé, Portfolio, Présentation et Aboutissement de la Spirale m’ont également beaucoup aidée. Votre fille aime-t-elle les zèbres de Vasarely ? A-t-elle fait une excursion passionnante dans un musée en plein air comme Greenfield Village ?
Bien entendu, vous pouvez toujours parler avec les enfants de l’expérience vécue pour les aider à prendre conscience de leur apprentissage, immédiatement ou plus tard. Mais il existe d’autres méthodes créatives à inventer et vous pouvez adopter celle qui convient le mieux à la situation et à votre enfant.
Les enfants peuvent expliquer leur compréhension sous la forme d’un poème ou d’une nouvelle ; ils peuvent créer une vidéo, prendre une photo, faire un dessin, adhérer à un club – tout peut fonctionner. En général, je les laisse proposer leurs idées ou je leur en suggère quelques-unes et, pour finir, je m’en remets à eux.
Créer des fiches synthétiques
Notre dernier projet créatif a consisté à réaliser des cartes récapitulatives. Récemment, nous avons découvert l’aquarelle, et je pense que nous avions tous besoin d’une raison de peindre davantage après avoir manqué d’espace et de zones de rangement.
Certaines de ces cartes (nous en avons actuellement 39 et elles sont rangées dans une jolie boîte en bois) sont l’illustration de nos apprentissages formels, mais nous les agrémentons toujours de souvenirs liés au sujet. Par exemple, la carte sur l’air ne résume pas seulement les explications trouvées dans les manuels scolaires des enfants. Ma fille a dessiné le grimpeur Szilárd Suhajda – dont nous avons appris la triste histoire en mai dernier – au sommet de la montagne, elle a représenté notre famille en randonnée dans la forêt et elle a inclus un petit rappel de la rencontre avec une personne conduisant des expériences avec des gants de chirurgien et un aspirateur. C’était très amusant, soit dit en passant.
Nos cartes racontent des histoires. Elles évoquent des souvenirs d’odeurs, de goûts, de sensations, de sons… Pour nous, elles sont bien plus que de simples illustrations ou des outils pédagogiques.
De plus, le papier plastifié s’avère très résistant, ce qui nous permet de les manipuler à volonté. Les cartes suscitent de merveilleuses conversations lorsque nous nous asseyons ensemble sur le tapis pour les examiner. C’est un peu comme feuilleter l’album de famille. Les enfants ont découvert des liens et des analogies entre les divers sujets, exercé leur esprit critique et pratiqué l’apprentissage par interconnexion de manière naturelle. Ils ont présenté leurs propres sujets les uns aux autres et saisi l’importance d’utiliser un vocabulaire précis pour se faire comprendre.
Il est clair que copier des images de livres a aidé mes enfants à se souvenir plus facilement des détails les plus infimes. Il n’est pas étonnant que les recherches prouvent que des projets de ce type rendent l’apprentissage plus efficace ! Mais je ne veux pas seulement vous indiquer une méthode d’apprentissage.
J’espère que partager notre projet vous aura procuré autant de joie que nous en avons eu à le réaliser. Je souhaite également que nos cartes vous incitent à rendre visibles vos expériences d’apprentissage informel, de la manière qui vous correspond le mieux.
Quels outils votre famille utilise-t-elle pour rendre vos apprentissages visibles ? Dites-le-nous dans les commentaires ci-dessous !
Il existe de nombreuses façons de soutenir la mission de Clonlara. Partagez votre temps, vos connaissances et votre expérience ; ou faites un don et ayez un impact direct sur notre communauté.
Trouver l’équilibre entre les apprentissages formels et informels
L’apprentissage peut être formel, informel ou se situer entre les deux. L’apprentissage formel est planifié et comprend souvent un programme d’études et des tests. L’apprentissage informel est généralement spontané et naît d’expériences puisées dans la vie réelle. À Clonlara, nous pensons que les élèves peuvent bénéficier d’une combinaison personnalisée des deux !
Dans cet article, Csilla, une maman de Clonlara, nous fait part de ses réflexions sur la question et partage le cheminement de sa famille à la recherche de son propre équilibre. Csilla détaille la création de cartes récapitulatives joliment illustrées, conçues comme un outil qui apporte de la joie dans l’apprentissage et rend visibles les expériences informelles.
L’apprentissage oscille toujours entre formel et informel, ce qui signifie que certaines parties sont plus structurées tandis que d’autres sont plus naturelles. Lorsque, en tant que parents, nous souhaitons embrasser le parcours d’apprentissage de nos enfants, il est plus simple de se concentrer uniquement sur l’aspect formel parce qu’il est plus concret et paraît plus facile à encadrer. Il peut nous donner un sentiment de sécurité parce qu’il est logique, planifié et tangible.
Mais, est-ce la meilleure façon de procéder ?
L’exemple 70-20-10
J’ai relu récemment un ancien article sur l’apprentissage et le développement (Lombardo & Eichinger, 1996) dans lequel il est écrit que des chercheurs ont demandé à 200 employés comment ils apprenaient. L’enquête a révélé qu’environ 70 % de l’apprentissage se faisait de manière informelle, par l’expérience, 20 % par des échanges interpersonnels et seulement 10 % par des cours et des formations concrètes. Les pourcentages exacts font actuellement l’objet de débats et je reste persuadée qu’il n’existe pas de formule infaillible qui fonctionne dans toutes les situations ; mais ce modèle 70-20-10 m’amène à penser que nous devons vraiment prendre en compte l’ensemble du spectre de l’apprentissage si nous voulons soutenir nos enfants de la meilleure façon possible. Nous ne devons pas jouer la carte de la sécurité et négliger 90 % de leur apprentissage potentiel.
Trouver le juste équilibre entre les apprentissages formels et informels
J’ai trois enfants âgés de 8 à 12 ans. L’apprentissage est véritablement présent à chaque instant de notre vie quotidienne. Dans ma famille, nous sommes tous curieux, des apprenants tout au long de la vie. Nous voyageons, nous explorons, nous lisons beaucoup et nous avons des conversations étonnantes sur des sujets intéressants aux moments les plus inattendus de la journée.
Comme structure formelle, nous utilisons la méthode de Clonlara : la Spirale de l’apprentissage (FCL – Full Circle Learning). Cet outil ne se concentre pas uniquement sur le contenu ; il place l’enfant et l’ensemble de son processus d’apprentissage au cœur de la démarche. Oui, nous avons des projets formels pour chacun de nos enfants et ils sont notés. Mais, ce cadre me permet aussi d’aider mes enfants à prendre conscience de leur processus d’apprentissage, formel ou informel.
Les excursions, les conversations approfondies à table, la collection de pierres dans la poche du plus jeune, le fait de cuisiner ensemble, tout cela peut être considéré comme de l’apprentissage.
Pourtant, au début, donner un sens à ces activités avec mes enfants n’a pas été aussi facile pour moi que vous pourriez le penser.
Honnêtement, les expériences d’apprentissage informel telles que l’écoute d’une chanson peuvent sembler très fragiles. C’est merveilleux de constater qu’une mélodie a vraiment ému votre enfant. Mais, il arrive parfois que la tentation de saisir ce moment et de l’inclure volontairement dans son programme scolaire, pulvérise instantanément toute cette magie.
Quand votre enfant trouve une belle plume dans la forêt, il voudra peut-être savoir à qui elle a appartenu, mais il roulera parfois des yeux si vous commencez à en parler au lieu de le laisser jouer avec.
Je dirais que la tâche la plus difficile du parent est de percevoir quand nous pouvons entamer une conversation significative sur une expérience avec les enfants, et quand il est préférable de prendre du recul, d’être simplement présent et d’oublier la métacognition. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons toujours être authentiques et que notre attachement à nos enfants nous soutiendra toujours dans la pratique de ce processus.
Des outils pour rendre l’apprentissage visible
Les étapes Résumé, Portfolio, Présentation et Aboutissement de la Spirale m’ont également beaucoup aidée. Votre fille aime-t-elle les zèbres de Vasarely ? A-t-elle fait une excursion passionnante dans un musée en plein air comme Greenfield Village ?
Bien entendu, vous pouvez toujours parler avec les enfants de l’expérience vécue pour les aider à prendre conscience de leur apprentissage, immédiatement ou plus tard. Mais il existe d’autres méthodes créatives à inventer et vous pouvez adopter celle qui convient le mieux à la situation et à votre enfant.
Les enfants peuvent expliquer leur compréhension sous la forme d’un poème ou d’une nouvelle ; ils peuvent créer une vidéo, prendre une photo, faire un dessin, adhérer à un club – tout peut fonctionner. En général, je les laisse proposer leurs idées ou je leur en suggère quelques-unes et, pour finir, je m’en remets à eux.
Créer des fiches synthétiques
Notre dernier projet créatif a consisté à réaliser des cartes récapitulatives. Récemment, nous avons découvert l’aquarelle, et je pense que nous avions tous besoin d’une raison de peindre davantage après avoir manqué d’espace et de zones de rangement.
Certaines de ces cartes (nous en avons actuellement 39 et elles sont rangées dans une jolie boîte en bois) sont l’illustration de nos apprentissages formels, mais nous les agrémentons toujours de souvenirs liés au sujet. Par exemple, la carte sur l’air ne résume pas seulement les explications trouvées dans les manuels scolaires des enfants. Ma fille a dessiné le grimpeur Szilárd Suhajda – dont nous avons appris la triste histoire en mai dernier – au sommet de la montagne, elle a représenté notre famille en randonnée dans la forêt et elle a inclus un petit rappel de la rencontre avec une personne conduisant des expériences avec des gants de chirurgien et un aspirateur. C’était très amusant, soit dit en passant.
Nos cartes racontent des histoires. Elles évoquent des souvenirs d’odeurs, de goûts, de sensations, de sons… Pour nous, elles sont bien plus que de simples illustrations ou des outils pédagogiques.
De plus, le papier plastifié s’avère très résistant, ce qui nous permet de les manipuler à volonté. Les cartes suscitent de merveilleuses conversations lorsque nous nous asseyons ensemble sur le tapis pour les examiner. C’est un peu comme feuilleter l’album de famille. Les enfants ont découvert des liens et des analogies entre les divers sujets, exercé leur esprit critique et pratiqué l’apprentissage par interconnexion de manière naturelle. Ils ont présenté leurs propres sujets les uns aux autres et saisi l’importance d’utiliser un vocabulaire précis pour se faire comprendre.
Il est clair que copier des images de livres a aidé mes enfants à se souvenir plus facilement des détails les plus infimes. Il n’est pas étonnant que les recherches prouvent que des projets de ce type rendent l’apprentissage plus efficace ! Mais je ne veux pas seulement vous indiquer une méthode d’apprentissage.
J’espère que partager notre projet vous aura procuré autant de joie que nous en avons eu à le réaliser. Je souhaite également que nos cartes vous incitent à rendre visibles vos expériences d’apprentissage informel, de la manière qui vous correspond le mieux.
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